Qu’est ce que le web 3 ?

web 3

L’univers de l’internet a connu plusieurs grands changements depuis son avènement. Du web 1.0 au web 2.0, nous passons progressivement au web 3.0. Pourquoi cette évolution du web dans le temps ? Nous découvrirons les raisons fondamentales de l’arrivée du web 3, comment fonctionne-t-il et ses avantages, défis.

 

Pourquoi le Web3 ?

Le Web3, abréviation de Web 3.0, est considéré comme la prochaine phase du développement du web, succédant ainsi au Web 1.0 et au Web 2.0. Le Web 1.0 évoque les débuts d’Internet, une époque où le web était principalement un portail d’information assez rudimentaire, caractérisé par des pages statiques et une organisation sommaire.

Le Web 2.0, apparu au milieu des années 2000, est souvent qualifié de « web participatif ». Cette ère a vu l’émergence de plateformes et de réseaux sociaux très utilisés aujourd’hui, tels que Facebook, Google, Amazon, ainsi que des services comme Uber et Wikipédia. Le terme Web3 a été introduit pour symboliser la prochaine phase d’évolution d’Internet.

 

D’où vient ce concept ?

Ce concept trouve son origine dans les travaux de Gavin Wood, un informaticien renommé pour avoir été l’un des cofondateurs d’Ethereum, une blockchain décentralisée et open source qui a sa propre cryptomonnaie, l’ether, actuellement la deuxième en termes de capitalisation boursière après le bitcoin.

C’est ce Britannique qui a introduit le terme Web3 en 2014. Aujourd’hui, il occupe le poste de directeur à la Fondation Web3, une organisation dédiée au soutien des projets technologiques décentralisés, ainsi qu’à Parity Technologies, une entreprise spécialisée dans le développement de logiciels Web3. Découvrez d’autres entreprises du web 3 dans cette article.

 

Quelles sont les caractéristiques du web 3 ?

Il soutient quatre valeurs fondamentales :

  • Décentralisation : La principale différence entre le web 3 et l’Internet actuel réside dans sa décentralisation, contrairement à l’Internet actuel qui est centralisé. Cela signifie qu’il n’y a pas d’autorité centrale qui contrôle ou régule le web 3. Cela offre ainsi aux utilisateurs un plus grand contrôle sur leurs données et leur vie privée.
  • Sécurité : La décentralisation rend le web 3 plus sûr. Sans serveur central ou base de données, il est plus difficile pour les pirates d’accéder aux données des utilisateurs. De plus, chaque utilisateur stocke ses propres données sur son propre ordinateur, limitant ainsi l’accès des pirates à une seule personne à la fois.
  • Confidentialité : La décentralisation accroît aussi la confidentialité du web3. Avec l’absence de serveur central ou de base de données, les entreprises ne peuvent pas suivre l’activité en ligne des utilisateurs.
  • Rapidité : L’avantage d’une infrastructure décentralisée est l’élimination des goulets d’étranglement. Contrairement à l’Internet actuel, où le trafic doit passer par des serveurs centraux, le web 3 permet à chaque utilisateur d’avoir sa propre connexion directe avec les autres utilisateurs, évitant ainsi les ralentissements aux heures de pointe et permettant au trafic de circuler librement.

 

Quel serait l’apport du Web 3 ?

Les partisans du Web 3 affirment que les plateformes en ligne sont actuellement trop centralisées et sous le contrôle d’un petit nombre de grandes sociétés telles qu’Amazon, Apple, Alphabet (la société mère de Google) ou Meta (la société mère de Facebook). Ces entreprises ont accumulé d’importantes quantités de données personnelles et de contenus sans que les utilisateurs aient véritablement de contrôle sur celles-ci.

L’idée est donc de redonner du pouvoir aux internautes en créant un web « décentralisé », où ces derniers peuvent « transporter » leurs données d’un service à l’autre. Le Web 3 cherche ainsi à éliminer les intermédiaires représentés par les grandes entreprises technologiques. Grâce aux technologie de la blockchain et de la cryptographie n’importe qui pourra être propriétaire d’objet numérique sur internet comme par exemples des documents administratifs, des parcelles de terrain ou des photos, ce sera l’internet des objets.

 

Quel lien avec les cryptomonnaies ?

Le Web 3 serait érigé sur la blockchain. Cette technologie ne se limite pas aux cryptomonnaies, elle est aussi utilisée pour conclure des contrats ou régir le fonctionnement d’applications, telles que les « DApp » ou « applications décentralisées ».

Pour rappel, la blockchain est un registre contenant toutes les transactions effectuées entre les utilisateurs. Ce registre est décentralisé, ce qui signifie qu’il est stocké sur les serveurs de ses utilisateurs, et il est hautement sécurisé grâce à un système de validation cryptographique par les utilisateurs à chaque transaction. C’est pourquoi on l’appelle « blockchain » ou « chaîne de blocs ».

Dans le contexte du Web 3, cela ouvrirait la voie à la création d’actifs financiers, sous forme de jetons, pour régir le fonctionnement interne de chaque service. Ainsi, les plateformes seraient exploitées, détenues et améliorées par des communautés d’utilisateurs.

Chaque utilisateur aurait un compte unique, enregistrant toutes ses activités sur la blockchain. Par exemple, chaque fois qu’il contribuerait en publiant un message, il pourrait recevoir un jeton en récompense, ce qui lui offrirait à la fois un moyen de participation au sein de la plateforme et un actif financier.

 

Quels sont les bénéfices envisageables dans le Web 3 ?

Les bénéfices potentiels du Web 3 sont vastes et diversifiés. L’un des bénéfices les plus significatifs pourrait être sa capacité à décentraliser l’internet, le rendant ainsi plus résistant à la censure et au contrôle exercé par les autorités centrales.

De nos jours, dans l’ère du Web 2.0, on constate une augmentation de l’utilisation de VPN par de nombreuses personnes pour protéger leurs données ou contourner les restrictions imposées par certains pays sur l’accès à Internet. On observe aussi une montée en popularité des applications mettant l’accent sur la sécurité et l’anonymat, telles que Telegram, et même un intérêt croissant pour l’utilisation de réseaux risqués comme Thor et, de manière générale, le Darknet. Parmi les autres avantages potentiels du Web 3, on peut citer l’amélioration de la sécurité et de la confidentialité, ainsi qu’une plus grande efficacité et transparence des interactions en ligne.

 

Quels sont les obstacles potentiels du Web 3 ?

Bien que les avantages potentiels du Web 3 soient significatifs, il est important de prendre en compte certains défis. L’un des principaux défis est que le Web 3 en est encore à ses débuts et manque donc de l’infrastructure et du soutien nécessaires pour une adoption généralisée. Pour beaucoup, le Web 3, ainsi que ses composantes comme la blockchain, les crypto-monnaies et les NFT, est considéré comme un domaine réservé aux initiés. Par conséquent, son adoption à grande échelle progresse lentement, car son utilisation peut sembler complexe pour les non-initiés.

Un autre défi réside dans l’utilisation de la technologie Web 3 à des fins malveillantes, telles que la fraude ou la cybercriminalité, ce qui dissuade certains utilisateurs qui associent cette technologie à des escroqueries. De plus, la spéculation autour des crypto-monnaies a exacerbé cette perception négative : la volatilité de nombreuses valeurs au cours des dernières années a également miné la confiance.

L’adoption du Web 3 exigera un changement de mentalité à la fois de la part des utilisateurs et des développeurs, ce qui peut constituer en soi un défi majeur.

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